
À l’occasion de l’Aïd al-Fitr, Abdullah Öcalan et les trois autres prisonniers d’İmralı ont reçu la visite de leurs proches. Cela n’aurait pas dû être une nouvelle. Si la Turquie respectait le droit international – et son propre droit national – les visites familiales seraient monnaie courante, mais ce n’est pas le cas. En fait, les visites familiales ont toujours été limitées et, jusqu’à présent, Öcalan n’a reçu que six visites de membres de sa famille depuis 2014. Les trois autres prisonniers n’ont reçu que deux ou trois visites familiales depuis leur arrivée sur l’île il y a dix ans.
Pour l’Aïd, Öcalan a rencontré son neveu Ömer Öcalan et son frère Mehmet. Ömer Hayri Konar a rencontré son frère Ali, Hamili Yıldırım a rencontré son frère Polat, et Veysi Aktaş a rencontré sa sœur Sabiha Aslan.
Ömer Öcalan a écrit sur Twitter,
“À l’occasion de la fête du Ramadan, nous avons tenu une réunion avec les familles de M. Abdullah Öcalan, Hamili Yıldırım, Veysi Aktaş et Ömer Hayri Konar, qui se trouvent dans la prison de l’île d’İmralı, le 31 mars (aujourd’hui). En cette période où d’importants développements ont lieu en Turquie, au Moyen-Orient et dans le monde, je présente le message de M. Abdullah Öcalan au public : “Je salue notre peuple pour avoir embrassé l’appel à la paix et à la société démocratique avec beaucoup d’enthousiasme à l’occasion du Newroz. Une fois de plus, je félicite notre peuple à l’occasion du Newroz et de l’Aïd al-Fitr”.
(Pendant près de 43 mois, jusqu’en octobre dernier, Öcalan s’est vu refuser tout contact avec le monde extérieur, à l’exception d’une visite du Comité européen pour la prévention de la torture (CPT). Les visites des avocats ont été encore plus restreintes que celles de la famille. À l’exception de cinq visites en 2019, en réponse à une grève de la faim massive, Öcalan n’a pas vu ses avocats depuis 2011. Les autres prisonniers n’ont pas vu leurs avocats depuis leur arrivée sur l’île. Öcalan a également reçu trois visites de politiciens du parti DEM depuis fin décembre).