Abdullah Öcalan a célébré son 76e anniversaire en lançant un appel à la jeunesse kurde. Ce message a été lu aux jeunes qui marchent de Diyarbakır au village natal d’Öcalan, Amara à Urfa, sous les auspices du parti DEM. Le message d’Öcalan appelle à l’organisation et à la communauté :
“Avril est pour moi une renaissance, une renaissance. La marche des jeunes est une marche vers la liberté. Marcher vers la liberté a un sens. Partout où je vais, je m’organise. J’avais un groupe qui se déplaçait avec moi quand j’allais à l’école. C’est ainsi que se fait la socialisation. C’est ce que je fais depuis mon enfance.
“Le socialisme, c’est la société, le communautarisme. Le socialisme est synonyme de socialisation. Au Kurdistan, la politique doit être menée dans cet esprit. C’est ce qu’on appelle une politique communale et socialiste. On y parvient en organisant. L’organisation est la tâche la plus importante. Si vous n’y parvenez pas, je vous critiquerai sévèrement. C’est pourquoi vous devez vous organiser partout. Je soutiens votre travail et vous salue.”
À 76 ans, Öcalan est aussi prêt et déterminé qu’il l’a toujours été à apporter une solution pacifique et démocratique à la question kurde. Alors que l’État démontre qu’il ne parle que le langage de la guerre, les Kurdes se sont ralliés au récent appel d’Öcalan en faveur de la paix et de la démocratie ; et son anniversaire, le 4 avril, qui est célébré comme une renaissance kurde, offre une nouvelle occasion de diffuser son message et d’appeler à sa libération.
Le jour de son dernier anniversaire, nous ne pouvions même pas être sûrs de sa situation, car personne n’était autorisé à lui rendre visite ou à communiquer avec lui. Beaucoup de choses ont changé au cours de l’année écoulée, mais il reste encore beaucoup à faire ! Öcalan a rencontré sa famille et des membres du parti DEM, mais il n’est toujours pas autorisé à recevoir les visites régulières auxquelles tout prisonnier a droit. Il a démontré son sens des affaires en utilisant cette ouverture pour lancer son appel à la paix et à la démocratie, y compris la dissolution du PKK ; mais le gouvernement turc ne donne pas les réponses nécessaires pour rendre cela possible. Il n’a pas arrêté son assaut militaire contre les bases du PKK et il démolit ce qui reste de la démocratie turque.
Ils ont également répondu à la marche des jeunes par des gaz lacrymogènes et des canons à eau, mais ils n’ont pas réussi à affaiblir le soutien à Öcalan et à ce qu’il représente.